No. 7, 26 septembre 2002

Projets en ERE

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CENTRE-DU-QUÉBEC

Ouf ! Ça y est. Après une course de tous les instants, les données en ERE du Centre-du-Québec sont réunies. Procédons maintenant à un retour sur ce travail.

Le grand bénéfice de cette collecte de données est d'avoir approfondi nos connaissances de la région Centre-du-Québec en termes de ressources en ERE. Vingt-deux organismes ont officiellement complété les fiches et cela est loin d'être exhaustif. Ce répertoire est bien entendu profitable à notre organisme en tant que représentant de l'AQPERE dans cette région, mais il l'est d'autant plus en tant qu'organisme intervenant régionalement en ERE.

Mieux connaître les sites écologiques situés dans notre secteur d'intervention sera très enrichissant (Centre de la biodiversité, Centre d'interprétation de Baie-du-Febvre, jardins communautaires des Bois-Francs, rivière Gentilly). De plus, il sera pertinent de découvrir les nombreux outils élaborés en ERE dans tout le Québec. Enfin, quelle richesse pour le CRÉER que d'établir des contacts avec des personnes ressources jusque là inconnues.

Nous espérons que cette liste reflète le plus fidèlement possible le portrait de l'ERE au Centre-du-Québec et nous souhaitons une longue vie à ce nouveau répertoire, qui sera sans aucun doute un outil indispensable pour le secteur québécois de l'ERE.

Sonia Dumoulin
Pour l'équipe du CRÉER (Centre de recherche et d'éducation à l'environnement régional)
59, rue Monfette, bureau 227
Victoriaville (Québec) G6P 1J8
creer@sympatico.ca
(819) 758-0606

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Événements

Haut degré de satisfaction à l'égard de la conférence COMMUNAUT'ERE 2002 organisée par l'AQPERE.

L'AQPERE a procédé au dépouillement et à l'analyse des évaluations fournies par les participants à la conférence COMMUNAUT'ERE: les défis de l'éducation relative à l'environnement centrée sur la communauté, laquelle s'est tenue du 11 au 15 août 2002 à l'Université du Québec à Montréal.

Cette évaluation porte sur les témoignages fournis par 48 participants ayant suivi la conférence pendant au moins trois jours sur cinq. L'évaluation portait sur trois volets : 1) La connaissance en ERE, l'attitude face au thème et l'expérience en ERE (avant et après la conférence); 2) le contenu de la conférence; 3) les aspects organisationnels. Pour les volets 2 et 3 les évaluations étaient faites sur une échelle de 1 à 5, le degré de satisfaction le plus élevé correspondant à 5. Les pourcentages entre ( ) correspondent à une satisfation ou une grande satisfaction, soit 4 ou 5.

1) La connaissance en ERE, l'attitude face au thème et l'expérience en ERE (avant et après la conférence)

Degré de connaissances en ERE : 81% des répondants estimaient cette connaissance bonne ou très bonne avant la conférence; le pourcentage est passé à 95% après la conférence.

Attitude face au thème de la conférence : 90% des répondants avaient une bonne ou une très bonne attitude face au thème de la conférence; à la fin de la conférence ce pourcentage était de 99%.

Expérience en ERE : 75% des répondants jugeaient de bonne à très bonne leur expérience en ERE avant la conférence. Ce pourcentage est demeuré inchangé après la conférence.

2) Le contenu de la conférence

Le diagnostic portait sur six aspects de la conférence résumés dans les questions ci-dessous.

1. Les présentations ont alimenté mon développement professionnel en traitant de sujets pertinents pour moi ou mes collègues (91%)

2. Les méthodes de présentation étaient adaptées au format de la conférence (85%)

3. Les contenus des présentations correspondaient aux théories, à l'état d'avancement de la recherche et aux normes de pratiques en vigueur (70%)

4. Les présentations offraient des exemples concrets d'éducation relative à l'environnement dans la communauté (90%)

5. Les présentations ont fourni de l'information sur les principes d'application de l'ERE dans la communauté (78%)

6. Les présentations ont fait progresser l'ERE en proposant de nouveaux moyens, stratégies, initiatives (71%)

3) Les aspects organisationnels de la conférence

L'évaluation portait sur huit facteurs suivants :

la gestion des inscriptions (80%)
la logistique, les locaux et l'équipement (94%)
le qualité des repas (82%)
les excursions (79%)
la soirée croisière (90%)
la soirée d'ouverture (65%)
le carrefour des exposants (72%)
le site web (49%)
l'appréciation globale de la conférence (100%)

Le comité organisateur de l'AQPERE, la Biosphère et la Chaire de recherche en ERE de l'UQAM qui lui étaient étroitement associées ont donc toutes les raisons d'être fières de ce bel et riche événement.

Robert Litzler
Président de l'AQPERE
(514) 376-1065

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Planét'ERE

L'éducation au Sommet : qu'en est-il ?

Le Sommet mondial sur le développement durable (SMDD) a donné lieu à de nombreuses discussions sur les enjeux de notre planète. Toutefois, l'éducation à l'environnement n'a pas fait l'objet d'une attention particulière de la part des délégués présents à Johannesburg.

Malgré tout, il y a quand même certains points positifs lorsqu'on observe de plus près les nombreux articles du Plan de mise en oeuvre (pdf) adoptés au SMDD. En ce qui a trait à l'éducation de base, l'article 56(e) réaffirme l'objectif de la Déclaration du Millenium de garantir d'ici 2015 l'accès à l'éducation de niveau primaire pour tous les enfants de la planète et ce, avec un accès égal pour les garçons et les filles.

Pour ce qui est de l'éducation relative à l'environnement, deux points potentiellement intéressants se retrouvent dans le plan de mise en œuvre. L'article 114 propose d'intégrer la notion de développement durable dans les systèmes éducatifs à tous les niveaux afin de promouvoir l'éducation comme un facteur de changement. L'article 117 affirme l'importance de supporter l'utilisation de l'éducation afin de promouvoir le développement durable, et l'alinéa (d) contient l'idée qu'une recommandation soit faite à l'assemblée générale des Nations Unies afin que celle-ci adopte une décennie consacrée à l'éducation au développement durable, qui commencerait à partir de 2005.

Ces deux articles s'avèrent des outils qui pourraient servir à véritablement intégrer l'éducation relative à l'environnement comme une composante essentielle des systèmes éducatifs. D'autant plus qu'avec le prochain forum Planét'ERE prévu pour 2005, l'adoption d'une décennie sur l'éducation au développement durable à partir de cette même année pourrait être très prometteuse. Il faudra donc suivre de près les suites du SMDD afin de s'assurer que ces propositions ne restent pas des vœux pieux.

par Robert Ménard, Président d'ENvironnement JEUnesse

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Opinion

Une déclaration insoutenable

Lucie Sauvé et Tom Berryman
Chaire de recherche du Canada en éducation relative à l'environnement
Université du Québec à Montréal

Comme de nombreuses autres personnes, c'est essentiellement à distance que nous avons eu des échos du sommet de Johannesburg, via les médias et via divers participants dont nous recevions les nombreuses et parfois étonnantes correspondances. La lecture de tous ces textes illustrait, outre d'importants clivages, une quasi-absence de préoccupations pour les questions éducatives.

Ainsi, au fur à mesure que le sommet avançait, nous étions témoin d'une forme d'échec et d'impuissance à inscrire la prise en compte de l'environnement et de nos rapports à l'environnement dans les négociations entre les nations. Clairement, l'environnement y était présenté comme une contrainte au développement, et la perspective était celle de n'en tenir compte qu'en fonction de la poursuite d'une croissance économique durable. Voilà pour le sort de l'environnement. En ce qui a trait à l'éducation, le silence était éloquent! Il semblait en effet ne pas en être question…

C'est dans les derniers moments du Sommet que nous avons reçu un courriel de Bob Jickling, l'éditeur du " Canadian Journal of Environmental Education " qui, sans être lui non plus présent en Afrique du Sud, nous faisait part de ce qui s'y tramait et qui l'inquiétait.

Bob Jickling nous informait d'une sorte de déclaration-pétition pour l'éducation au développement durable qui circulait afin d'être entérinée par des organisations internationales, " régionales " (au sens onusien de grandes régions du monde) et nationales. Le nom du Collectif Planet'ERE apparaissant d'ailleurs sur la déclaration pétition. L'éditeur de la revue canadienne en avait entendu parler car les responsables du " Réseau canadien d'éducation et de communication relatives à l'environnement " (EECOM) consultaient les administrateurs de cette organisation pour vérifier s'ils devaient signer ou non cette déclaration-pétition. Dans son courriel, Bob Jickling expliquait en quoi il s'opposait à une telle adhésion et pourquoi il préférait continuer à soutenir la proposition plus inclusive du " Cadre canadien en matière d'éducation relative à l'environnement et à l'avenir viable ".

C'est dans ce contexte que nous avons rédigé un court texte pour appuyer la perspective défendue par Bob Jickling et y ajouter d'autres arguments. Ian Robotom, que nous avions le plaisir de recevoir à ce moment à l'UQAM, s'est joint à nous. Ian Robottom est notamment membre de l'Association australienne qui a endossé le déclaration sans qu'il en sache quoi que ce soit. Paul Hart, chercheur canadien membre du NAAEE, témoigne qu'il en fut de même pour cette association d'Amérique du Nord. Vous trouverez donc ici, sur en page web imprimable, la version française de notre commentaire originalement publié en anglais. Nous croyons que ces discussions ne sont pas vaines et qu'elles font référence à des enjeux importants qui peuvent influencer de manière significative nos interventions éducatives.

Nous reconnaissons aussi que le développement durable (ou l'avenir viable) est une source de motivation pour de nombreuses personnes et organisations œuvrant de manière très importante dans des activités qui contribuent à nous éduquer au sujet de nos relations à l'environnement. La prise de position ci-dessous ne vise donc pas à se dissocier de ces personnes et organisations. Elle vise plutôt à stimuler la réflexion sur nos pratiques éducatives et sur les discours ou les théories qui les supportent et qui tout à la fois se nourrissent de ces pratiques. Il s'agit d'une démarche, parfois difficile, de dialogue et de réflexivité. Il s'agit en fait de prendre un petit temps d'arrêt, qui pourra parfois soulever chez certains de l'impatience ou encore de l'anxiété entre deux moments d'actions ou d'agitation (mais paradoxalement l'agitation ou l'action, même pleine de bonne volonté, ne peut-elle pas aussi contribuer à détériorer l'environnement et nos relations a l'environnement?). Bref, il s'agit d'une petite pause afin de s'interroger. Qu'est-ce que je fais? Que faisons-nous? Qu'est-ce que je dis? Que disons-nous? Pourquoi? Sur quoi tout cela repose-t-il?

Réponse à l'appel auprès des associations professionnelles nationales et régionales d'éducation relative à l'environnement pour soutenir la" Déclaration sur l'éducation pour le développement durable "


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