Plaidoyer pour une pédagogie de l’espoir en milieu scolaire
Allocution de Jacqueline Romano-Toramanian
Lors du Colloque international sur l’éducation relative à l’environnement au changement climatique
Organisé par le CENTR'ERE de l'Université du Québec à Montréal
D’entrée de jeu, j’aimerais partager avec vous une constatation qui me réjouit et me remplit d’espoir et de fierté : le mouvement des établissements verts Brundtland (EVB-CSQ) a fêté l’année dernière ses 25 ans, et c’est à peu près autant pour l’AQPERE. Ce qui veut dire que plusieurs cohortes d’élèves qui ont fait leur primaire et/ou leur secondaire dans des écoles EVB se retrouvent maintenant soit au cégep, à l’université ou encore sur le marché du travail.
Vous avez peut-être remarqué que le symbole des EVB est le papillon. Un savant a dit que : « Le battement d’ailes d’un papillon dans une partie du monde peut provoquer une tornade à l’autre bout du monde ». Donc, c’est un symbole plein d’espoir qui dit qu’il ne faut pas se décourager et que chaque geste, si petit soit-il, compte et peut contribuer à changer le monde… L’éducation est le principal vecteur de conscientisation et de mobilisation de nos jeunes et l’école constitue un puissant outil de transformation sociale.
Depuis un an, on assiste à une véritable explosion de manifestations et de revendications des jeunes face à l’urgence climatique : manifestations, journées de grève étudiante, la planète s’invite à l’école, au cégep, à l’université…Ce plaidoyer se veut un partage de ce qui se fait dans nos écoles, dans le cadre de la pédagogie de l’espoir, en matière d’éducation relative à l’environnement et à l’écocitoyenneté et plus spécifiquement au niveau de la conscientisation de nos jeunes face au changement climatique.
Nous verrons du même coup, l’apport et l’importance d’organismes tels que l’AQPERE, le mouvement des Établissements verts Brundtland-CSQ et la Fondation Monique-Fitz-Back qui travaillent depuis de nombreuses années en collaboration avec les commissions scolaires.
Enseigner l’espoir
C’est en 1993 qu’est né le mouvement des Établissements verts Brundtland, qui fait la promotion de l’engagement des jeunes en lien avec quatre valeurs : l’écologie, le pacifisme, la solidarité et la démocratie.C’est dans ce microcosme qu’est l’école, que nos élèves d’aujourd’hui, nos décideurs de demain, apprennent à mieux vivre ensemble et à contribuer ainsi à construire un monde meilleur, plus écologique, plus pacifique, plus solidaire et plus démocratique. Il y a 1400 établissements verts Brundtland à travers la province. Il s’agit surtout d’écoles primaires et secondaires.
Plusieurs outils et trousses ont été créés par la CSQ, souvent en partenariat avec d’autres organismes, à l’intention des enseignants et de leurs élèves. Ce sont de véritables bijoux où les enjeux et les problématiques y sont traités avec le souci de prendre en compte la dimension sociale, économique et environnementale.
La démarche éducative s’appuie essentiellement sur la réflexion, le questionnement et la résolution de problèmes. Les approches pédagogiques sont : la pédagogie de la coopération, la pédagogie par projets et la pédagogie de l’espoir, qui vise à combattre le défaitisme, le cynisme, la dérision, l’inertie, le découragement et la résignation. Le jeune s’engage dans une démarche de recherche active de solutions, pour contrer les effets des changements climatiques, réviser nos modes de production et de consommation, trouver des moyens pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, réduire la consommation d’énergie, rationaliser l’utilisation de l’eau potable, etc.
Cette recherche de solutions permet à l’élève de réaliser que lui aussi peut contribuer selon ses moyens, à la construction d’un monde meilleur. La pédagogie de l’espoir est directement liée à la pédagogie de la conscientisation, de Paolo Freire qui consiste à observer la réalité, l’analyser et la transformer.
L’avenir préoccupe les jeunes. Ils sont quotidiennement bombardés de nouvelles : inondations, sécheresse, ouragan, perte de la biodiversité, compétition à l’accès à l’eau, tensions politiques, pollution exacerbée, etc. Cependant, cette inquiétude peut devenir un véritable levier pour l’action et un puissant antidote pour éviter le piège du cynisme et du défaitisme, en les rendant conscients qu’ils font partie des solutions. Ce qui développe leur résilience. S’il y a action, il y a forcément espoir et résilience. L’espoir nourrit la résilience. S’il n’y a pas espoir, il n’y a pas résilience.
Aller de l’avant
En 2014, l’AQPERE conjointement avec les EVB-CSQ organisait, à l’intention des enseignants du primaire et du secondaire, son 14e colloque de Montréal en éducation relative à l’environnement qui s’intitulait : L’énergie d’aller plus loin, et qui avait pour but de créer un nouvel élan pour relever ensemble le défi de la transition énergétique et écologique. Ce colloque qui s’inscrivait dans la Décennie de l’énergie durable pour tous 2014-2024, faisait appel à nos forces collectives et nous invitait à explorer les multiples approches et stratégies pédagogiques en lien avec l’énergie.
L’avenir énergétique du Québec nous interpelle tout particulièrement en tant qu’acteurs du milieu de l’éducation et ce colloque était une occasion de poursuivre et de relancer l’action éducative vers le développement d’attitudes responsables vis-à-vis de l’utilisation et de la consommation des ressources énergétiques. L’énergie étant un thème intégrateur par excellence, on y retrouvait tout un florilège d’activités dans diverses trousses produites par les EVB-CSQ, tout particulièrement la trousse DIDA, des idées dans l’air, qui à l’aide de quatre affiches allant de l’installation du climat, aux solutions, en passant par les causes et les conséquences du changement climatique permettait au jeune de comprendre les enjeux du changement climatique, à trouver des solutions et à s’engager dans des actions visant une diminution des émissions de GES.
Pour terminer, mentionnons la fameuse Marche Monde organisée par OXFAM à laquelle participe un grand nombre de nos écoles.
Aussi, les Journées d’engagement Jeunesse à l’intention des jeunes du secondaire, qui réunit chaque année depuis quatre ans, environ 120 étudiants venant de plusieurs écoles, et qui à la suite de leur participation à des ateliers et à des kiosques interactifs, élaborent un projet qu’ils s’engagent à réaliser au courant de l’année dans leurs écoles respectives. Ces journées d’engagement jeunesse sont chapeautées par l’Alliance engagement jeunesse composée de 4 organismes: les Établissements verts Brundtland, OXFAM-Québec, la Fondation Monique-Fitz-Back et Amnistie internationale Canada.
Je termine par une belle citation de Victor Hugo : « L’Utopie, c’est la réalité de demain ! »
Vous avez peut-être remarqué que le symbole des EVB est le papillon. Un savant a dit que : « Le battement d’ailes d’un papillon dans une partie du monde peut provoquer une tornade à l’autre bout du monde ». Donc, c’est un symbole plein d’espoir qui dit qu’il ne faut pas se décourager et que chaque geste, si petit soit-il, compte et peut contribuer à changer le monde… L’éducation est le principal vecteur de conscientisation et de mobilisation de nos jeunes et l’école constitue un puissant outil de transformation sociale.
Depuis un an, on assiste à une véritable explosion de manifestations et de revendications des jeunes face à l’urgence climatique : manifestations, journées de grève étudiante, la planète s’invite à l’école, au cégep, à l’université…Ce plaidoyer se veut un partage de ce qui se fait dans nos écoles, dans le cadre de la pédagogie de l’espoir, en matière d’éducation relative à l’environnement et à l’écocitoyenneté et plus spécifiquement au niveau de la conscientisation de nos jeunes face au changement climatique.
Nous verrons du même coup, l’apport et l’importance d’organismes tels que l’AQPERE, le mouvement des Établissements verts Brundtland-CSQ et la Fondation Monique-Fitz-Back qui travaillent depuis de nombreuses années en collaboration avec les commissions scolaires.
Enseigner l’espoir
C’est en 1993 qu’est né le mouvement des Établissements verts Brundtland, qui fait la promotion de l’engagement des jeunes en lien avec quatre valeurs : l’écologie, le pacifisme, la solidarité et la démocratie.C’est dans ce microcosme qu’est l’école, que nos élèves d’aujourd’hui, nos décideurs de demain, apprennent à mieux vivre ensemble et à contribuer ainsi à construire un monde meilleur, plus écologique, plus pacifique, plus solidaire et plus démocratique. Il y a 1400 établissements verts Brundtland à travers la province. Il s’agit surtout d’écoles primaires et secondaires.
Plusieurs outils et trousses ont été créés par la CSQ, souvent en partenariat avec d’autres organismes, à l’intention des enseignants et de leurs élèves. Ce sont de véritables bijoux où les enjeux et les problématiques y sont traités avec le souci de prendre en compte la dimension sociale, économique et environnementale.
La démarche éducative s’appuie essentiellement sur la réflexion, le questionnement et la résolution de problèmes. Les approches pédagogiques sont : la pédagogie de la coopération, la pédagogie par projets et la pédagogie de l’espoir, qui vise à combattre le défaitisme, le cynisme, la dérision, l’inertie, le découragement et la résignation. Le jeune s’engage dans une démarche de recherche active de solutions, pour contrer les effets des changements climatiques, réviser nos modes de production et de consommation, trouver des moyens pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, réduire la consommation d’énergie, rationaliser l’utilisation de l’eau potable, etc.
Cette recherche de solutions permet à l’élève de réaliser que lui aussi peut contribuer selon ses moyens, à la construction d’un monde meilleur. La pédagogie de l’espoir est directement liée à la pédagogie de la conscientisation, de Paolo Freire qui consiste à observer la réalité, l’analyser et la transformer.
L’avenir préoccupe les jeunes. Ils sont quotidiennement bombardés de nouvelles : inondations, sécheresse, ouragan, perte de la biodiversité, compétition à l’accès à l’eau, tensions politiques, pollution exacerbée, etc. Cependant, cette inquiétude peut devenir un véritable levier pour l’action et un puissant antidote pour éviter le piège du cynisme et du défaitisme, en les rendant conscients qu’ils font partie des solutions. Ce qui développe leur résilience. S’il y a action, il y a forcément espoir et résilience. L’espoir nourrit la résilience. S’il n’y a pas espoir, il n’y a pas résilience.
Aller de l’avant
En 2014, l’AQPERE conjointement avec les EVB-CSQ organisait, à l’intention des enseignants du primaire et du secondaire, son 14e colloque de Montréal en éducation relative à l’environnement qui s’intitulait : L’énergie d’aller plus loin, et qui avait pour but de créer un nouvel élan pour relever ensemble le défi de la transition énergétique et écologique. Ce colloque qui s’inscrivait dans la Décennie de l’énergie durable pour tous 2014-2024, faisait appel à nos forces collectives et nous invitait à explorer les multiples approches et stratégies pédagogiques en lien avec l’énergie.
L’avenir énergétique du Québec nous interpelle tout particulièrement en tant qu’acteurs du milieu de l’éducation et ce colloque était une occasion de poursuivre et de relancer l’action éducative vers le développement d’attitudes responsables vis-à-vis de l’utilisation et de la consommation des ressources énergétiques. L’énergie étant un thème intégrateur par excellence, on y retrouvait tout un florilège d’activités dans diverses trousses produites par les EVB-CSQ, tout particulièrement la trousse DIDA, des idées dans l’air, qui à l’aide de quatre affiches allant de l’installation du climat, aux solutions, en passant par les causes et les conséquences du changement climatique permettait au jeune de comprendre les enjeux du changement climatique, à trouver des solutions et à s’engager dans des actions visant une diminution des émissions de GES.
Pour terminer, mentionnons la fameuse Marche Monde organisée par OXFAM à laquelle participe un grand nombre de nos écoles.
Aussi, les Journées d’engagement Jeunesse à l’intention des jeunes du secondaire, qui réunit chaque année depuis quatre ans, environ 120 étudiants venant de plusieurs écoles, et qui à la suite de leur participation à des ateliers et à des kiosques interactifs, élaborent un projet qu’ils s’engagent à réaliser au courant de l’année dans leurs écoles respectives. Ces journées d’engagement jeunesse sont chapeautées par l’Alliance engagement jeunesse composée de 4 organismes: les Établissements verts Brundtland, OXFAM-Québec, la Fondation Monique-Fitz-Back et Amnistie internationale Canada.
Je termine par une belle citation de Victor Hugo : « L’Utopie, c’est la réalité de demain ! »