Est-ce que l’avenir du monde nous appartient ?

Coronavirus, réchauffement climatique et perte de biodiversité, ce que nous réservent les prochaines années est de plus en plus inquiétant. Je ne suis sûrement pas la seule à jongler quotidiennement avec ces préoccupations anxiogènes. Chers amis angoissés, rassurez-vous, l’espoir est bien plus près qu’on ne pourrait le croire.

Passer à l’action

« Êtes-vous optimiste ou pessimiste face à l’avenir ? » C’est sur cette épineuse question, posée à des enfants de 6e année, que débute Les porteurs d'espoir , un long métrage de Fernand Dansereau (disponible gratuitement sur le site web de l’Office national du film). On y suit durant une année scolaire, la classe de Dominique Leduc, enseignant à l’école La Farandole, de McMasterville, en Montérégie alors qu’il teste dans sa classe la Recherche-action pour la résolution de problème, une méthode d’apprentissage visant à éveiller la conscience des élèves aux questions environnementales et à en faire des écocitoyens équipés pour faire face à l’impasse.

Les élèves de 6e année ont analysé ce qui aurait besoin d’amélioration dans leur milieu de vie, que ce soit à l’école ou dans leur quartier. Après un débat musclé, la classe a choisi de s’attaquer au problème de vandalisme dans les parcs et dans le boisé de la ville. Suite à une recherche extensive allant de sondage en porte-à-porte à des interviews avec le maire et les policiers, les élèves de Dominique Leduc prennent collectivement des décisions et trouvent des pistes de solutions au vandalisme. Ils les présentent même lors d’une assemblée publique à la communauté. Malgré les moments de doute, de découragements et de peur (pas si facile de prendre la parole devant une assemblée d’adultes), les enfants travaillent ensemble et mènent leur projet rassembleur à bien.

Rester positif
Ces jeunes sont une grande bouffée d’espoir ! Ils démontrent que chacun d’entre nous, même petit, peut jouer un rôle dans la résolution de problèmes, qu’il soit question d’environnement, d’écocitoyenneté ou de rester à la maison en isolement social. Le documentaire nous montre également que les méthodes éducatives, autres que les traditionnelles, sont une option intéressante pour former les citoyens de demain.

P.S. De nombreuses recherches montre un lien entre implication sociale et bien-être psychologique. Et si l’espoir était dans l’action ?

La Recherche-action pour la résolution de problèmes communautaires (RA-RPC) est une méthode d’apprentissage lancée par Claude Poirier dans plusieurs écoles du Québec à partir d’un modèle américain conçu par le chercheur américain William Stapp dans les années 80. Avec la RA-RPC, les élèves deviennent acteurs de l’amélioration d’un problème environnemental ou social dans leur milieu de vie, en collaboration avec leur communauté. Cette approche les amène à découvrir leur pouvoir d’agir (empowerment), les engage à agir concrètement et à changer les choses dans une démarche démocratique.


Un texte d'Aude Vallat
Avoir grandi à proximité de paysages remarquables a amené Aude à suivre des formations en lien avec l’aménagement des territoires et la protection et de la valorisation des paysages, des patrimoines et de l’environnement. Lors de ces formations, elle découvre le domaine de la sensibilisation du public à l’amélioration du cadre de vie. Aude a ainsi décidé de s’investir dans ce domaine, aussi bien professionnellement que personnellement, appréciant notamment la transmission d’informations dans des domaines à divers publics.