Volume 3, No. 2, 29 avril 2004

Projets en ERE

L'incertitude règne au sein des groupes environnementaux

Inquiets des conséquences sur les groupes environnementaux du dernier budget déposé par le ministre Yves séguin, plusieurs membres et collaborateurs nous demandent ce qui en est de notre financement. Nous sommes incapables de les informer, car s'il est clair que des programmes comme Action environnement n'ont pas été reconduits, nous nageons en pleine incertitude concernant le programme de financement statutaire qui en est à sa deuxième année d'une entente de trois ans. Par ce programme, Environnement Québec finance 13 groupes considérés comme étant des organismes nationaux compte tenu de la distribution de leur membership et du caractère national de leurs actions.

Le manque d'information provenant du Ministère nous laisserait croire que le programme n'a pas été touché, car les ententes ont été signées pour trois ans et aucune note officielle d'Environnement Québec ne nous informe de changements éventuels.

Face à l'incertitude, le réflexe des groupes est de se concerter sur les démarches à entreprendre. Parallèlement, des contacts ont été établis avec des fonctionnaires d'Environnement Québec qui n'ont pas été en mesure de nous donner l'heure juste. Mais nous continuons de faire tout notre possible pour avoir une réponse claire dans les prochaines semaines, car il y va de la planification de nos activités, mais aussi de la situation des employés des différents organismes concernés.

Dès que nous aurons du nouveau, nous informerons nos membres et collaborateurs et, si nécessaire, nous solliciterons leur soutien pour faire avancer les choses.


Opinion

Réflexions printanières

Le printemps est enfin arrivé et une fièvre envahit les rues de la ville. Les fenêtres s'ouvrent, les gens sortent leur vélo et leurs outils de jardinage, nos sens sont excités par les odeurs nouvelles, le vert tendre des pelouses et le chant des oiseaux migrateurs qui traversent le ciel. On a soudain envie de se plonger les mains dans la terre, de trouver la première fleur dans le sous-bois et on s'étonne devant les bourgeons des arbres qui s'ouvrent.

Partager cette fébrilité avec les gens et les faire s'émerveiller devant les manifestations du retour de la vie dans nos forêts, voilà un des plaisirs de l'éducateur en milieu naturel. J'ai cette chance de pouvoir observer le réveil printanier de la ville et de la forêt sur le mont Royal depuis plusieurs années et c'est avec la même excitation qu'au début, lorsque je pars avec un groupe observer les jeunes marmottes jouant devant leur terrier, les couples de pics revendiquant leur territoire ou les merles construisant leur nid.

Le rythme trépidant de la vie urbaine nous entraîne souvent bien loin des cycles millénaires des milieux naturels qui nous entourent. Je vous souhaite ce printemps de prendre le temps de recharger vos batteries d'éducateurs en allant observer la nouvelle saison autour de vous; le retour des oies blanches ou des bernaches le long du fleuve, la floraison des plantes printanières dans les sous-bois ou les animaux qui se préparent à se reproduire.

Car comme l'écrit Louis Espinassous (1),  «  Si un jour, chausser les bottes et sortir sous la pluie t'ennuie, si le premier chant de l'oiseau , la première fleur de la saison ne font plus monter en toi un irrépressible petit sourire, alors change de métier… »

Et je vous invite à lire prochainement notre dossier sur l'ERE en Nature.

Bon printemps !
Eric Richard
Coordonnateur des services éducatifs au Centre de la montagne
et membre du CA de l’AQPERE

1 : L .Espinassous, PISTES pour la découverte de la nature et de l'environnement, 1996, éditions Milan, Toulouse,France, 336. p