Volume 3, No. 6, 30 septembre 2004
Projets en ERE
La Pédagogie au coeur du défi environnemental dans les CEGEP du Québec
Organisé par le Collège de Rosemont depuis quatre ans, le Concours Pédagogie-Environnement, progresse si bien que nous nous sommes donnés comme objectif de faire de ce concours un événement environnemental annuel du réseau collégial québécois. D'ailleurs, des enseignantes et enseignants ainsi que des étudiantes et étudiants de quelques collèges se sont montrés vivement intéressés à y participer.
Ce concours vise non seulement l'instauration d'une culture environnementale, mais également une prise de conscience et une responsabilisation personnelles quant à la qualité de l'environnement. Il vise à former et à éduquer des citoyennes et citoyens engagés dans la protection de l'environnement et dans le développement durable. Au total, 48 établissements postsecondaires sont directement visés, et ce, dans toutes les régions administratives du Québec.
Le développement régional de ce concours constitue une occasion pour :
- stimuler l'intérêt des étudiants et étudiantes pour les problématiques environnementales;
- promouvoir le concept des 3RV-E;
- Intégrer l'éducation et la formation relatives à l'environnement dans la pratique pédagogique de la communauté collégiale;
- contribuer au développement de la culture environnementale, dans le milieu collégial, tant chez les étudiants et étudiantes que chez les enseignants et enseignantes;
- favoriser des changements d'attitudes et de comportements de nos jeunes citoyens et citoyennes;
- offrir aux élèves une occasion de développer des liens entre leurs apprentissages et leur vie quotidienne;
- promouvoir le respect de notre patrimoine, la conservation des ressources naturelles et la responsabilisation de tous et toutes à l'égard de l'environnement.
Inscrivez donc les dates du 15 et 16 février prochain à votre agenda, pour venir assister aux présentations des projets dans le cadre de l'Exposition Pédagogie-Environnement 2005. Ces réalisations témoigneront de l'intégration du thème de l'environnement au contenu pédagogique ainsi que de la créativité et de la capacité des élèves à s'investir! De plus, un montant de 3000$ en bourses sera distribué aux lauréats et lauréates.
Faites-en la promotion ! La date limite pour s'inscrire est le 1 er décembre 2004. Pour plus d'informations, consultez le www.crosemont.qc.ca et cliquer sur le logo du Concours intercollégial Pédagogie-Environnement.
Utilit'ERE
Quelques utilisations du jeu Enviro-Santé en classe : en petits ou grands groupes
1 . Une minute de santé en classe sous forme d'une question par
jour, ou un message court par jour extrait du jeu, c'est très simple
et facile à réaliser avec les 100 questions sur la santé, les
impacts des changements climatiques et de la pollution de l'air sur
la santé des enfants, les modes de vie actifs, la
sécurité, l'alimentation, l'obésité, la sédentarité et le
diabète documentées scientifiquement qui sont fournies dans la boîte
d'ENVIRO-SANTÉ.
2 - Utiliser les cartes questions du jeu ENVIRO-SANTÉ à la «pige».
On assigne un numéro à chaque élève de la classe. Ensuite,
l'enseignant(e) pige au hasard un numéro attribué à un élève.
Celui-ci doit répondre à la catégorie de questions choisie par
l'enseignant(e). Ainsi, l'ensignant(e) pourra remplir des périodes
libres dans sa classe et étaler le jeu sur une période d'une semaine
ou plus : 2 à 3 questions par jour par exemple.
3 - L'enseignant(e) choisit des questions reliées à un thème (ex.:
modes de vie sains, alimentation, activités, obésité, sécurité, air,
etc.). Ensuite elle/il anime le jeu en posant ces questions à des élèves. Plusieurs questions peuvent susciter des débats
intéressants. Les jeunes embarquent plus facilement, car le thème
leur est proposé sous forme de jeu. L'enseignant(e) peut préparer
les jeunes en leur demandant de faire une recherche sur le thème
choisi.
Opinion
Notre part de responsabilité dans la catastrophe des Gonaïves
par Robert Litzler
La catastrophe survenue aux Gonaïves nous interpelle tous car, lorsque nous réfléchissons bien, chacun de nous porte une part de responsabilité dans le destin tragique qui a frappé les citoyens de cette région.
Sans doute sommes nous fiers des gestes spontanés de générosité du peuple québécois et de tous ceux qui, à travers le monde, sont intervenus pour apporter un peu de soulagement à cette souffrance humaine. Mais il s'agit encore une fois d'une réaction en aval, une réponse à une situation que trop de gens considèrent encore comme une fatalité, un événement contre lequel on ne peut rien. Et pourtant.
Certains nous ont fait croire que les ouragans à répétition constituent
un phénomène cyclique. Soit, il n'empêche que jamais encore dans
l'histoire répertoriée de l'humanité on a connu quatre événements de ce
genre en moins de six semaines. Il est maintenant reconnu et admis par
la grande majorité des scientifiques que c'est l'activité humaine qui
est responsable du réchauffement climatique et se trouve à l'origine des
perturbations météorologiques majeures.
Ce qui a précipité dans la mort des centaines d'haïtiens ce n'est pas
tant la pluie, mais les torrents de boues qui ont submergé et suffoqué
ceux qui n'ont pas eu le temps ou la force de leur échapper. Mais ici
encore n'est-ce pas à l'intervention de l'homme - arrachant arbustes et
arbres pour construire une demeure décente ou cuire les aliments pour
nourrir les siens - qu'il faut attribuer la triste situation que ce
peuple est en train de vivre ? L'arbre n'est-il pas le salut de l'homme
en pareille circonstance ?
Il n‘y a pas de doute que le déboisement de ce pays, qui était jadis la
perle des Antilles, est un des grands responsables de ce qui vient
d'arriver à cette région et qui menace un grand nombre d'autres pays à
travers le monde. Mais la pauvreté extrême du peuple haïtien a poussé
les plus démunis, et ils sont tellement nombreux, à la déforestation de
leur pays. Dépourvu de ce couvert végétal, les précipitations arrachent
la terre et les coulées de boue entraînent la mort sur leur trajet.
Là où nous portons tous la responsabilité de ce drame et de ceux qui
malheureusement vont suivre, c'est dans notre tendance à la
surconsommation qui conduit la grande majorité des citoyens des pays
les plus industrialisés à produire la plus grande partie des gaz à effet
de serre. L 'histoire nous apprend que ce sont les autres qui en
subissent le plus souvent les plus graves conséquences.
Apprendrons nous enfin à tirer les leçons de ce qui vient de se produire ?
Robert Litzler
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