Volume 2, No. 3, 29 mai 2003

Utilit'ERE

Allocution du recteur de l'université du Québec à Rimouski
lors du lancement du site WEB ÉCOSCIENCE
le jeudi 22 mai 2003


« Salutations »
Mesdames, messieurs,


Je disais dans mon mot d'ouverture du congrès, lundi dernier, que les gens de l'UQAR qui ont organisé ce congrès avaient voulu le teinter de ce que nous sommes rimouskois et rimouskoises, gens de partage, gens de respect. Tous ne l'ont peut-être pas compris alors, mais mon intention était de souligner la grande préoccupation des gens de notre pays pour le respect des autres et de l'environnement qui nous entoure. Nous n'avons aucun mérite : il est si beau cet environnement, l'air y est si pur, comment ne pas être sensible à la conservation de son intégrité.

Si besoin est de vous convaincre de l'universalité de cette préoccupation chez-nous, je vous dirai que partout où l'on m'a invité à représenter l'UQAR au cours de ce congrès, il y avait d'une façon ou d'une autre référence au nécessaire respect de l'environnement : au colloque en développement régional où l'on traitait de l'environnement et des conflits d'usages au Nord et au Sud; au lancement des activités « Fenêtre sur le maritime » avec ses nombreuses communications sur les changements climatiques appréhendés; même au lancement du livre sur l'éthique dans les démocraties libérales sous la direction de Michel Fortier dont un chapitre s'intitule « L'entreprise socialement responsable est-elle une 'espèce menacée? »

Et voilà que ma dernière intervention au congrès me permet de boucler la boucle, car non seulement y revenons-nous encore à cet environnement agressé à protéger mais nous traitons ici de la chose par l'angle qui me semble être la meilleure solution : l'éducation relative à l'environnement, l'éducation des jeunes, celles et ceux que l'on peut encore infléchir, et plus encore en utilisant un véhicule qui leur sied bien, un site WEB.

Félicitations aux organisateurs de ce colloque, à monsieur Robert Litzler que j'ai eu le plaisir de côtoyer dans mon ancienne vie de professeur de chimie et à la professeure Pauline Côté, femme engagée qui poursuit ainsi, tu me permettras Pauline l'allusion, l'œuvre de son défunt partenaire Mohammed.

Souhaitons que le site ÉCO.SCIENCE devienne un carrefour achalandé où les jeunes en plus de trouver réponse à leur questionnement, se laisseront convaincre de devenir d'ardents défenseurs de la cause environnementale.

Longue vie au site ÉCO.SCIENCE, longue vie à toutes les espèces de la terre et à la planète elle-même.

Merci à toutes et à tous de votre bienveillante attention!

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Opinion

Les colloques régionaux, une formule gagnante pour créer des liens solides entre l'AQPERE et les acteurs régionaux en éducation à l'environnement

Le colloque ERE, Nature et Culture qui s'est tenu du 20 au 22 mai à Rimouski vient de réussir là où toutes les tentatives antérieures de l'AQPERE pour créer des assises régionales avec les acteurs en ERE du Bas Saint-Laurent étaient restées sans suite. Il y a une leçon à tirer du cheminement de l'AQPERE depuis le forum Planèt'ERE (novembre 1997) dans ses efforts pour arriver à ce résultat.

À la suite du forum Planèt'ERE, l'AQPERE avait pris plusieurs initiatives pour tenter de réunir les acteurs de l'ERE du Bas Saint-Laurent. En 1998 une rencontre au Jardin de Métis à Rimouski regroupait une quinzaine d'acteurs autour de Julie Isabel, correspondante régionale de l'AQPERE. Cerner leur perception de l'AQPERE et évaluer leurs besoins et leurs attentes face à nous étaient à l'ordre du jour.

Dans une rencontre tenue à l'Université du Québec à Rimouski (UQAR) à l'automne 2000, à l'initiative de Luce Balthasar, coordonnatrice du Conseil régional en environnement du Bas Saint-Laurent, on examinait la pertinence de créer une table de concertation en ERE. L'idée de profiter des jeux du Québec qui avait lieu en 2001 à Rimouski pour donner une visibilité aux acteurs de l'ERE dans l'espace culturel des jeux avait germé à cette rencontre et l'espoir de l'AQPERE de pouvoir travailler avec les acteurs régionaux était réel. Cela ne s'est pourtant pas concrétisé.

Dans la foulée de cette recontre, j'étais invité en tant que président de l'AQPERE par David Booth, professeur en didactique des sciences à l'UQAR, à donner un atelier sur l'intégration de l'ERE pour enrichir l'enseignement des sciences, par l'emploi du multimédia, atelier qui connût un grand succès auprès des étudiants, tous futurs enseignants et enseignantes.

L'AQPERE répondait aussi à une demande de Roselyne Escarras, travaillant alors à l'UQAR sur le dossier de l'intérêt des étudiants du collégial à poursuivre des études en sciences à l'UQAR, en proposant une rencontre avec les professeurs de sciences du cégep de Rimouski pour discuter de l'intégration d'une composante environnementale à l'enseignement des sciences.

Répondant à une invitation du CRE -BSL, le président de l'AQPERE a demandé aux membres du CA de collaborer au développement de l'ERE, proposition bien reçue, mais qui ne s'est jamais concrétisée.

Toutes ces tentatives avaient pour objectif de créer des liens permanents avec les acteurs en ERE du Bas Saint-Laurent. Elles sont cependant toutes restées sans suite et cela n'est pas seulement à mettre à l'actif du manque de ressources financières de l'AQPERE.

Pour que les rencontres de l'AQPERE avec les acteurs régionaux soient durables, elles doivent avoir une origine endogène et c'est précisément ce qui s'est produit cette fois-ci. L'idée d'organiser un colloque à Rimouski mettant en jeu les acteurs régionaux est à mettre au crédit de Pauline Côté, professeure en science de l'éducation à l'UQAR qui a spontanément offert à l'AQPERE de réunir une équipe régionale pour faciliter son organisation. À partir de là tout s'est mis en place très simplement. Dans cette offre l'AQPERE a trouvé une forte motivation et le succès du colloque ERE, Nature et Culture est devenue l'oeuvre d'une poignée de personnes ressources régionales réunies par Pauline Côté et encadrées par l'équipe de l'AQPERE mais auxquelles se sont greffés par la suite plus d'une trentaine d'acteurs régionaux appartenant à des horizons variés.

Les répercussions du colloque de Rimouski se font déjà sentir. Des acteurs de la Capitale nationale, de la région de Chaudière-Appalaches, de la Montérégie nous ont manifesté leur intérêt à collaborer à la préparation de colloques dans leur région. À Montréal les opérations sont bien lancées. En 2000 la Commission scolaire de Montréal (CSDM) et l'AQPERE formaient le comité organisateur. D'autres groupes se sont greffés à l'organisation en 2001 et 2002 et c'est un collectif d'une dizaine d'organismes piloté par la CSDM et l'AQPERE qui collaborent cette année aux préparatifs du colloque Eau de source et de ressources dont le rendez-vous est fixé au 7 novembre à l'école Père-Marquette.

Entretenir les liens entre les acteurs régionaux, créer des occasions de rencontre pour leur permettre d'échanger sur leurs expériences, leurs succès comme leurs difficultés c'est renforcer leur sentiment d'appartenance à la communauté de plus en plus riche des intervenants en ERE du Québec. C'est aussi alimenter leur motivation à poursuivre sans relâche leur remarquable travail de sensibilisation et d'éducation auprès de leurs clientèles cibles respectives et renforcer partout au Québec le pouvoir de la société civile à intervenir positivement sur l'environnement dont la détériotation pèse lourd sur l'avenir de tous.

Robert Litzler
Président de l'AQPERE