Volume 3, No. 3, 27 mai 2004
Événements
L'exposition DIDA
au Biodôme jusqu'au 24 septembre 2004
Le jeudi 13 mai dernier, M. Réjean Parent, Président de la Centrale des Syndicats du Québec (CSQ) inaugurait l'exposition Des Idées dans l'air présentant les changements climatiques vus par les jeunes. L'inauguration s'est faite en présence de l'artiste Francine Noël qui a conçu les toiles qui ont servi de déclencheur aux activités artistiques des jeunes.. Il s'agit d'un ensemble d'oeuvres réalisées par les jeunes des Établissements verts Brundtland (EVB).
Le projet a été rendu possible grâce au Fonds d'action québécois pour le développement durable (FAQDD). Monsieur Parent tenait aussi à remercier les autres partenaires du projet RECYC-QUEBEC, Action-Environnement, Biodôme de Montréal, CLUB 2/3, Oxfam-Québec et l'Agence de l'efficacité énergétique pour leur généreuse contribution.
Cette exposition, qui se prolongera jusqu'au 24 septembre 2004, est l'aboutissement d'une campagne éducative où sciences, éthique et arts se sont mariés autour d'un phénomène qui risque de marquer profondément la vie des jeunes : les changements climatiques. Le projet Des idées dans l'air (DIDA) leur a permis de prendre conscience des enjeux climatiques et de découvrir comment les comportements humains contribuent à amplifier le phénomène. C'est principalement à cette étape que les sciences (comprendre pour savoir agir) et l'éthique (être touché dans ses propres valeurs pour vouloir agir) sont entrées en jeu.
Mais DIDA visait principalement à donner la parole aux jeunes en leur offrant une tribune par laquelle ils peuvaient exprimer leurs appréhensions à l'égard de ce phénomène planétaire, pointer du doigt les comportements qui mènent la planète à l'agonie et transmettre leurs messages aux décideurs et aux élus. En somme, revendiquer leur droit fondamental de vivre dans un environnement sain! Et quoi de mieux que les arts pour exprimer cette diversité de point de vue.
Il est à noter qu'une partie de l'exposition est consacrée aux solutions en matière d'efficacité énergétique proposées par les jeunes du Québec, dans le cadre du Défi de l'EURE (Éducation à l'utilisation rationnelle de l'énergie).
Retour sur un colloque d'une grande richesse : Le croisement des savoirs au coeur de la recherche en éducation relative à l'environnement (11 au 13 mai 2004)
Remarquablement bien préparé par l'équipe de la Chaire de recherche du Canada en ERE, ce colloque permit à une soixantaine de participants québécois et étrangers (France, Belgique, Mexique, Colombie, Costa-Rica) de s'offrir trois jours de réflexions et d'échanges sur l'importance de la recherche en éducation relative à l'environnement.
Se préoccuper du croisement des savoirs en ERE, disait dans son allocution d'ouverture le président de l'AQPERE, c'est bien reconnaître le caractère interdisciplinaire et transdisciplinaire de l'éducation relative à l'environnement, qui la rend à la fois si complexe mais aussi si fertile. C'est aussi faire de la recherche en ERE un lieu de convergence de la réflexion, de la critique et de l'analyse si indispensables à l'action constructive sur le terrain.
Trois conférences d'introduction furent présentées respectivement par Enrique Leff, membre du Réseau de formation relative à l'environnement du Programme des Nations Unies (PNUE) du Bureau régional pour l'Amérique Latine et les Caraïbes, d'Isabel Orellana de la Chaire de recherche du Canada en ERE et d'Yves Girault, du Museum National d'Histoire Naturelle de Paris. Ces conférences préparaient les trois tables rondes de la suite du colloque, chacune composée de quatre présentateurs auxquels autant de répondants donnaient la réplique. Cette formule permit de créer une belle dynamique et un rythme soutenu d'échanges.
Le programme fut enrichi par les présentations par affiches d'une douzaine d'étudiants de maîtrise et de doctorat parmi lesquels un jury avait la délicate tâche de choisir les lauréats. Les prix sont allés à Carine Villemagne et à Vincent Valentine et les mentions à Vincent Valentine, Marie Saint-Arnaud et Patrick Charland.
8 juin : Journée mondiale de l'océan
L'idée de faire du 8 juin la journée mondiale de l'Océan est née lors du 2ème colloque international «Agir ensemble pour l'avenir de la Planète Bleue » , tenu au Centre de la Mer NAUSICAA à Boulogne sur Mer, du 17 au 20 novembre 2002.
La catastrophe écologique déclenchée par le pétrolier Prestige le 19 novembre 2002 au large des côtes espagnoles a conduit à la décision spontanée et unanime de tous les participants du colloque de préparer une Pétition contre les risques d'atteinte à l'environnement par la pollution pétrolière.
C'est aussi à cette occasion qu'à été formé le Réseau Océan Mondial (ROM) dont l'objectif vise à regrouper sur les cinq continents Aquariums, Centres de Sciences, Musées, Associations et Institutions d'Éducation à l'Environnement . Le ROM lancera le 8 juin 2004, le Passeport de Citoyen de l'Océan, simultanément dans le monde entier et diffusé auprès de tous les citoyens de la Planète, pour qu'ils deviennent des Citoyens de l'Océan.
Grâce à leurs actions, les détenteurs de ce Passeport seront les représentants de l'Océan sur Terre. Parce qu'on ne protège que ce qui nous concerne, tous les Citoyens de l'Océan s'engageront et agiront à leur échelle pour un impact mondial : la préservation de l'Océan.
Nouvelles du secrétariat général
Tout d'abord, il nous fait plaisir d'envoyer à tous les lecteurs du bulletin Int'ERE.net deux photos de cette rencontre historique de Paris. La première présente un regard sur l'amphithéâtre où s'est tenu le colloque sur l'éducation relative à l'environnement vers le développement durable. La seconde représente trois des membres de l'équipe Nature-Vie, l'ONG du Burkina Faso qui pend en charge l'organisation du forum Planèt'ERE 3. Il s'agit de Kiléa Jean-Marie Ky, d'Alaraba Kadidiatu Yonli et de Oumar Ouedraogo.
Une conférence téléphonique a réuni les 9 membres du bureau exécutif de Planèt'ERE le 17 mai afin de tester l'efficacité de la communication et faire le suivi de la première réunion du bureau tenue le 16 avril 2004 à la suite de l'Assemblée fondatrice de Planèt’ERE.
Toutes les directions nationales de l'Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF) ont été informées par notre vice-présidente aux communications de la formation de l'ONG Planèt'ERE.
Marcel McLure, un stagiaire en Technique administrative, option Finance, du Collège de Rosemont est entré en fonction au secrétariat général pour préparer un prototype de structure financière pour Planèt'ERE que nous soumettrons à la consultation au mois de septembre.
Une rencontre préparatoire à Planèt'ERE 3 aura lieu dans le cadre du colloque sur le Développement durable organisé par le gouvernement du Burkina Faso (1 au 4 juin 2004). Roland Gérard (France) Joseph Fumtim (Cameroun), Yvonne Adjovi (Bénin) et Salifou Assane Seyni (Niger) du bureau exécutif seront présents. Jean Robitaille, conférencier à ce colloque, remplacera Alain Pélissier à la réunion Planèt'ERE. Dans le bulletin Int'ERE.net de juin, nous rapporterons les nouvelles de cette rencontre.
Opinion
Pour une action concertée durant la semaine de l'environnement
On parlera beaucoup d'environnement ces jours-ci, dans le cadre de la semaine canadienne de l'environnement (30 mai au 5 juin) célébrée depuis plus de 30 ans. Cette semaine coïncider avec Journée de l'air pur le 2 juin, la Journée internationale de l'environnement le 5 juin, et se prolonge avec la Journée mondiale de l'océan le 8 juin. On en parlera peut-être aussi en cette période d'élections fédérales et de référendums municipaux. Toutes les occasions sont bonnes pour parler d'environnement et il faut toutes les saisir.
Se créer des moments de dialogue en dehors des crises, des périodes d'incertitude, des consultations et des élections est d'une importance stratégique pour les groupes environnementaux nationaux. Le temps est peut-être venu d'envisager une action concertée, tout ce qui a de simple et d'efficace, durant la semaine canadienne de l'environnement. Fin mai début juin est toujours une période de surcharge pour les groupes environnementaux occupés à préparer leur bilan annuel et leur assemblée générale pour les uns; ou à se préparer à recevoir des vagues humaines dans les rivières, les chutes, les parcs nationaux et autres espaces verts pour les autres. Mais, il faut se réserver un tel moment.
L'incertitude qui entoure le financement des groupes environnementaux et les activités de concertation en cours démontrent le potentiel de dialogue du milieu, pourvu que l'occasion se présente. Il faut profiter de cette énergie pour désormais continuer de travailler sur une base régulière tout en donnant la priorité à nos plans d'actions respectifs. La semaine de l'environnement de 2005 est dans une année. Nous avons encore le temps de la préparer, il faut absolument en profiter.
Hugues Harry Lhérisson
Coordonnateur de l'AQPERE
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