Volume 3, No. 9, 27 janvier 2005
Événements
22 janvier 2005 : 15 e anniversaire de l'AQPERE
Je tiens sur mes genoux un gros cartable contenant les procès verbaux des 15 dernières années de l'AQPERE. La technologie a évolué en 15 ans, les documents de l'AQPERE sont là pour en rendre compte. Vous l'aurez bien deviné, les premiers procès verbaux étaient souvent rédigés en manuscrit, sans faute d'orthographe s'il vous plaît. Puis, arrivèrent les premiers ordinateurs accompagnés d'imprimantes qui vous sortaient des textes dignes d'un message codé de Robocop. Le temps a filé et l'AQPERE a bien changé.
Les défis d'un organisme de concertation en ERE ont évolué dans tous le sens au cours des 15 dernières années. La conscience environnementale a beaucoup progressé tant dans la société que dans la sphère politique. Les nouvelles technologies de l'information et des communications ouvrent des possibilités immenses aux organismes communautaires, car une grande partie du travail consiste à communiquer. Mais les éducateurs à l'environnement ont encore beaucoup de pain sur la planche.
L'essentiel du travail consiste à aller sur le terrain, là où les éducateurs des milieux formels et non formels exercent leurs activités. Là où justement, ils n'ont pas toujours les moyens de faire connaître ce qu'ils font ou de recevoir de la formation sur les sujets qui les intéressent. À travers notre bulletin, nos dossiers spéciaux, notre répertoire constamment mis à jour, nos colloques de formation dans différentes régions du Québec, notre engagement sur le plan international, nous travaillons à ce que le travail des intervenants et des enseignants soit valorisé. C'est un travail de moine, auquel nous consacrons l'énergie qu'il faut.
Hugues Harry Lhérisson
Coordonnateur de l'AQPERE
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Opinion
In memoriam Normand Maurice
Le décès de Normand Maurice, fondateur des Centres de formation en entreprise et récupération (CFER), a fait l'objet d'une couverture médiatique à la hauteur de la contribution de cet homme à la cause environnementale. Si je reviens sur ce sujet qui a clôturé l'année 2004, c'est pour rendre hommage à travers ce bulletin à sa philosophie de la protection de l'environnement, du moins à ma compréhension de celle-ci.
Normand Maurice a été l'un des premiers à considérer la récupération et le recyclage comme sources de projets permettant à des jeunes de se développer en dehors du circuit scolaire formel. Tout en étant utiles à l'environnement et à la société, les jeunes qui participent à la caravane des CFER apprennent à se ressourcer, à se connaître et à développer des habiletés professionnelles. Trouver des projets où tout le monde peut sortir gagnant est sans doute l'un des moyens efficaces de faire passer le message environnemental.
Il y avait aussi le style de M. Maurice lui-même (tout le monde l'appelait Normand), dont le verbe reste dans la mémoire de tous ceux qui ont eu le plaisir de le côtoyer, ne serait-ce qu'une ou deux fois seulement. La première fois que je l'avais rencontré, j'avais profité d'une pause pour lui dire « M. Maurice, j'adore votre verbe ». Il m'avait répondu : « Vous êtes bien gentil ». J'ai retenu de cette première rencontre l'importance de savoir bien exprimer ses points de vues et de les étayer avec des chiffres, des exemples concrets, des anecdotes très précises qui laissent l'interlocuteur pensif, le tout agrémenté d'une pointe d'humour. Ce pouvoir de convaincre, il l'avait et j'espère qu'il nous l'a transmis pour des luttes environnementales futures. À 58 ans, il aurait pu encore entreprendre tout plein de projets, comme il l'avait fait tout au long de sa vie. À la dernière réunion du 5 janvier à laquelle il nous avait convoqué à l'église Saint-Christophe d'Arthabaska (Victoriaville), nous étions tous repartis avec la conviction que le meilleur hommage à lui rendre c'était de suivre le chemin qu'il avait tracé.
Hugues Harry Lhérisson, Coordonnateur de l'AQPERE
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