volume 1, No. 2, 25 avril 2002
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Acquérir
des aires protégées pour y faire de l'ERE ?
Avis aux organismes et
entreprises qui rêvent de posséder un bout de
terrain pour y faire de la conservation et de l'ERE :
Le gouvernement du Québec
et Canards Illimités viennent de signer une entente de 2,4
M$ pour subventionner l'achat et l'entretient d'aires protégées
privées au Québec. Ce montant s’ajoute à une
première entente de 10 M$ conclue en janvier dernier avec
l’organisme Conservation de la Nature et porte à 12,4 M$ les
sommes affectées à l’acquisition de terres privées à des fins
de conservation d’aires protégées.
Pour
être admissible à une subvention, un projet devra
porter sur un site répondant à la définition d’aire protégée,
selon la classification de l’Union mondiale pour la nature
de 1994 adoptée par le gouvernement du Québec. Il doit s’agir
« d’une portion de terre, de milieu aquatique ou de milieu
marin, géographiquement délimitée, vouée spécialement à la
protection et au maintien de la diversité biologique, aux
ressources naturelles et culturelles associées ».
Le territoire privé devra
présenter un intérêt écologique, géologique, géomorphologique,
faunique, floristique ou paysager représentatif ou particulier
de la réalité physique et biologique du Québec. Des mesures
particulières de gestion devront être proposées et appliquées
à son égard pour que sa protection à long terme à des fins
de conservation soit maintenue de façon efficace.
Les organismes et les entreprises
avec ou sans but lucratif œuvrant en conservation de la nature
et ayant des objectifs de protection et de gestion des milieux
naturels, de sauvegarde de la biodiversité ou désirant s’impliquer
directement en conservation des aires protégées sont admissibles.
Ils devront démontrer leur implication antérieure en conservation
de la nature et en gestion de milieux naturels, de même que
leur capacité de gestion à long terme de territoires protégés.
Cliquez ici pour avoir accès
au Programme
national pour le développement d'un réseau privé d'aires protégées
HAUT
Déclaration
des jeunes du Québec
en faveur
d'une ratification rapide du Protocole de Kyoto
- Puisque les changements
climatiques ont d'ores et déjà des impacts considérables
sur nos écosystèmes et notre vie de tous les jours.
- Puisque cet enjeu est la
plus imminente menace à l'équilibre écologique de notre
planète.
- Puisque ce sont les déshérités
de notre Monde qui devront encore un fois récolter le gros
de la note des excès des plus nantis.
- Puisque les scientifiques
sérieux sont d'avis qu'il faut réduire de 60% à 80% les
émissions globales sous le niveau de 1990 d'ici 2050 pour
éviter des perturbations climatiques qui dépassent de loin
notre capacité à nous y adapter.
- Puisque ça fait déjà plus
de 10 ans que le Canada jacasse et étudie le problème mais
agit peu.
- Puisque tarder encore davantage
à agir imposera un fardeau déraisonnable de la tâche aux
jeunes et aux générations à venir.
MAIS SURTOUT…
- Parce que ce sont les jeunes
qui devront mener la lutte dans les décennies à venir et
que nous sommes impatientes de bâtir un Canada et un monde
basé sur des fondations économiques propres, soit: l'efficacité
énergétique, les énergies renouvelables et propres et des
transports écologiques.
- Parce que nous sommes impatientEs
de profiter des opportunités économiques de secteurs émergents
et de vendre notre expertise à travers le monde dans dix
ans de cela, lorsque, tel que prévu, les principaux pays
en développement pourront avoir des objectifs précis.
- Parce que nous envions
des pays tel que la Grande-Bretagne dont l'économie a crû
de 2,4% l'an passé - en faisant l'économie connaissant la
plus forte croissance du G-7 - alors que les émissions du
Royaume-Uni chutaient de 14,1% entre 1990 et 1999.
Nous exhortons Monsieur Chrétien
à:
1) Consulter promptement les
provinces et les canadienNEs dans leur ensemble.
2) De s'abstenir de demander
encore une fois de nouvelles concessions à la communauté internationale.
3) Ratifier le Protocole de
Kyoto dès juin
Nous, soussignés, adhérons à la coalition demandant
au gouvernement fédéral de ratifier le Protocole de
Kyoto avant juin 2002.
Nom (association ou personne) :
Adresse :
Code postal :
Téléphone :
Courriel :
Retournez ce coupon dans une enveloppe
non-affranchie à : Bernard Bigras, député de Rosemont
- Petite-Patrie 2105 rue Beaubien Est, Montréal, QC,
H2G 1M5.
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HAUT
La
coopérative éco-touristique, un produit du commerce équitable
Par Robert Litzler, président de l'AQPERE
Résumé
Cette présentation propose un concept
éco-touristique qui, dans chacune des régions du Québec, permettra
de développer un partenariat entre les acteurs de l'éducation
relative à l'environnement et ceux du tourisme. Ce concept
propose la création d'un produit qui sensibilise le touriste
au respect du patrimoine naturel et construit du Québec, lui
permet de vivre des expériences humaines enrichissantes, et
à l'hôte qui le reçoit de tirer le maximum de revenus du produit
qu'il offre à son visiteur. La coopérative écotouristique
réunit l'ensemble de ces vertues. Un tel concept, expérimenté
au Québec, pourrait s'appliquer partout. C'est la raison pour
laquelle nous le présentons dans le cadre de ce premier Sommet
mondial sur l'écotourisme. Aux acteurs régionaux de s'en emparer,
à l'AQPERE de le soutenir et de l'encourager. La proposition
est ouverte.
Terminologie
L'éco-tourisme tel que nous le concevons
fait découvrir au visiteur des sites naturels d'une valeur
patrimoniale reconnue et protégée (forêts, montagnes, plans
d'eau etc..), des exploitations agricoles écologiques (sans
engrais chimiques, pesticides ou semences génétiquement modifiées),
des sites industriels problématiques et d'autres sur lesquels
des mesures exceptionnelles de dépollution ont été mises en
place ou sont envisagées (exploitation forestière exemplaire,
sites industriels, ports, sites d'enfouissement), des initiatives
destinées à protéger les espèces fauniques et floristiques.
Ce type de tourisme allie la découverte écologique et la pratique
des sports non motorisés. Il exclue la motoneige, la moto-marine,
le VTT et le bâteau à moteur et favorise la voile, le rafting,
le canoe-kayak de rivière et de mer, la randonnée pédestre,
la bicyclette ou l'équitation.
Mais selon notre conception, l'écotourisme
c'est aussi un programme d'activités d'éducation populaire
destinées à sensibiliser le touriste aux réalités, enjeux
et solutions environnementales. Une éducation aux notions
d'écologie et d'écosystèmes, une invitation à prendre conscience
des impacts de l'activité humaine sur l'environnement et des
alternatives connues et à privilégier, la rencontre d'individus
et de gens passionnés qui mettent temps, effort, énergie et
souvent ressources personnelles à la protection de l'environnement.
L'éco-tourisme équitable réduit les
intermédiaires entre le client et l'entrepreneur qui offre
le produit ou service. Il privilégie l'accueil du touriste
chez l'habitant, le citoyen, le gîte du passant. Il encourage
les petites entreprises qui offrent des services de plein
air, d'habitation, de traiteur, de transport ou autres.
Un concept qui encourage et développe
le partenariat
La coopérative écotouristique est un
consortium d'entreprises et d'organismes aux spécificités
variées : celles qui offrent l'hébergement, celles qui nourrissent
(produits du terroir), offrent des loisirs de plein air, de
l'équipement en location, du transport. En font également
partie les promoteurs, les gestionnaires de sites d'intérêt
naturel, les musées scientifiques, les entreprises qui oeuvrent
en environnement (usines ayant obtenu la certification d'excellence
environnementale ISO 14 001, compostage à grande échelle,
agriculteurs biologiques, ressourceries, vitrines technologiques),
et les organismes qui accordent une priorité à l'éducation
relative à l'environnement (ERE).
La coopérative en écotourisme équitable
serait une société à but lucratif dont le mandat serait d'aider
les membres-partenaires à s'organiser, à respecter la réglementation
en vigueur lors de l'accueil de touristes, à créer des liens
entre leurs membres, à établir des circuits touristiques,
à faire la promotion et le marketing du concept, à trouver
et enregistrer les clients, etc.
La clientèle-cible de l'éco-tourisme
équitable
L'éducation relative à l'environnement
gagne en importance partout sur la planète. Les désastres
écologiques, les dangers que font courir à l'humanité le réchauffement
climatique, l'accélération de la disparition d'espèces animales
et végétales, l'augmentation des maladies dues à la pollution
de l'air et de l'eau, engendrent partout dans le monde une
prise de conscience grandissante de la responsabilité individuelle
et collective de s'occuper davantage de l'environnement. Le
tourisme écologique allie le plaisir à l'acquisition de connaissances
qui engendrent alors des changements d'attitude et de comportement
chez l'individu. L'adepte de l'écotousisme se recrute donc
autant chez des gens qui sont déjà sensibilisés à la gravité
des problèmes à résoudre que chez ceux que leur profession
éloigne de ces préoccupations.
La multiplication des conférences nationales
et internationales, les reportages télévisés et les dossiers
sur l'environnement dans la presse écrite ont aussi des impacts
sur le développement de ce type de tourisme. La sensibilité
accrue de la population à la notion de commerce équitable
influencera aussi le choix du touriste pour un produit dont
les revenus profitent d'avantage à la région et aux communautés
locales. La coopérative écotouristique qui offrira un écotourisme
équitable s'attirera ainsi une clientèle qui grandira au fil
du temps.
Nous croyons donc devoir mettre nos
énergies à attirer les québécois de souche et d'adoption (amener
les immigrants à visiter leur nouveau pays), les étrangers
éveillés à la cause écologique, les petits groupes et individus,
les baby boomers, les groupes d'échange d'étudiants, les associations
(séjours pour membres), les cégepiens, les familles (camps
familiaux), les groupes scolaires, les camps de vacances,
etc.
Les assises d'une coopérative éco-touristique
Les entreprises ou individus qui s'associeront
à la coopérative devront avoir une source de revenus principale
provenant d'une autre activité économique que le tourisme.
L'éco-touriste veut partager le quotidien de son hôte le temps
d'une journée ou deux. Il faut donc que celui-ci ait une activité
principale autre que le tourisme (l'agriculture biologique
par exemple, les activités d'interprétation, l'observation
active faisant découvrir des lieux hors du commun).
La coopérative devra aussi limiter
sa croissance afin de conserver son authenticité et éviter
une compétition entre les membres de la coop. Les membres-partenaires
devront chercher à faire des profits, sans nuire aux autres
membres, ni à leur coopérative.
Intérêts pour le touriste, l'entrepreneur
et le Québec
Pour le touriste
La formule présente plusieurs avantages
pour le touriste. Elle lui permet de rencontrer des québécois
des villes ou des campagnes dans leur milieu de vie et connaître
ainsi des coutumes et modes de vie différents des siens. Le
touriste citadin se rapprochera de la nature tandis que celui
de la campagne découvrira la réalité urbaine. L'un et l'autre
seront confrontés aux problèmes environnements associés à
leur milieu respectif. L'aventure sera de mise pour chacun
d'eux et ils sauront tous les deux où va l'argent qu'ils auront
dépensé pour vivre cette aventure. Ils pourront tous les deux,
s'ils le souhaitent, contribuer à l'activité économique de
leur hôte respectif.
Pour l'hôte qui reçoit
La coopérative écotouristique permettra
à l'hôte qui reçoit
- de diversifier ses sources de revenus;
- de valoriser ses activités économiques
et environnementales;
- de stimuler son dynamisme entrepreneurial;
- de créer des liens entre les urbains
et les ruraux;
- de créer de l'emploi pour les jeunes
et moins jeunes de la région.
Pour le Québec
La coopérative éco-touristique entraînera
- une diversification des activités
économiques régionales ou locales;
- une prise en main par ceux qui souhaitent
développer le tourisme local et régional;
- une incitation à la fraternisation
entre les urbains et les ruraux;
- une mise en valeur du potentiel
et de la beauté des régions et des villes du Québec;
- un éveil des touristes aux réalités,
problématiques et solutions environnementales;
- une valorisation de la responsabilisation
environnementale de tous et chacun; une création de l'emploi
pour les jeunes de la région.
La coopérative écotouristique équitable
: un concept rentable pour tous
L'éco-tourisme équitable doit l'être
pour tous, donc rentable pour le fournisseur et juste (qui
tient compte de la réalité socio-économique du pays) pour
le touriste. Les coûts de la mise en marché (marketing, publicité)
sont habituellement élevés. On peut les limiter en faisant
jouer les réseaux d'intervenants en ERE et en environnement
au Québec et à l'étranger. La clientèle se construira alors
de bouche à oreille. L'écotourisme équitable n'est pas un
tourisme de masse; la coopérative ne devrait donc pas subir
la concurrence des clientèles habituellement convoitées par
les compagnies de tourisme intéressées par les grands groupes
qui nolisent des autocars complets.
Conclusion
Le but de cette communication était
de lancer l'idée d'un nouveau concept, celui de l'éco-tourisme
équitable via une coopérative éco-touristique. En cette année
mondiale de l'éco-tourisme et en tant qu'organisme qui oeuvre
à la promotion de l'éducation relative à l'environnement nous
avons jugé qu'il était opportun de soumettre à la réflexion
des éducateurs à l'environnement l'idée de créer partout au
Québec une activité utile à toute la société québécoise.
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