Les liens que l'AQPERE tisse depuis un an avec les intervenant(e)s en ERE du Saguenay-Lac-Saint-Jean illustrent bien la «culture de partenariat» que l'AQPERE a développée depuis sa création en 1990. C'est d'ailleurs ce qu'a présenté le président de l'AQPERE lors du colloque « L'ERE, un champ d'innovations » dans le cadre du 73e congrès de l'ACFAS.
Zoo de Saint-Félicien Photo : Martin Coulombe, Cégep de Chicoutimi |
Nous voulions bâtir ce colloque pour et avec les acteurs de la région. Nous les remercions chaleureusement d'avoir répondu nombreux à notre appel. Nos remerciements vont tout particulièrement à monsieur Claude Villeneuve et à l'équipe de la Chaire en éco-conseil de l'UQAC et naturellement aux éco-conseillers pour leur contribution au colloque. Merci aussi à Dominique Chartier, directrice du Zoo sauvage de Saint-Félicien pour son accueil très spécial au centre de conservation de la diversité boréale (CCDB). Pour l'AQPERE, le CCDB est désormais devenu notre lien de convergence ERE/Nature particulièrement invitant. Ma gratitude va aussi à Daniel Groleau, directeur du Conseil régional de l'environnement et du développement durable (CREDD-02) pour sa grande collaboration à rassembler les groupes environnementaux. Le tout a donné lieu à trois présentations de qualité, illustrant l'expertise en ERE de la région.
Plusieurs projets sont sur la table. Nous leur donnerons forme dans les mois qui viennent. Monsieur Stéphane Tremblay, député du Lac-Saint-Jean et responsable du dossier de l'environnement à l'opposition officielle, nous a fait l'honneur de partager une partie de la matinée du 13 mai. Nous le remercions sincèrement d'avoir encouragé notre initiative. Quand a monsieur Bertrand Côté, maire de Saint-Félicien, il a exprimé sa vive satisfaction de voir l'AQPERE apporter son savoir faire et ses ressources aux intervenants en ERE de la région. Cela cadre bien avec ses ambitions de faire de Saint-Félicien un modèle d'application de l'Agenda 21 municipal.
Mettre en commun les ressources de l'AQPERE et celles des éducateurs régionaux en environnement, voilà sûrement le meilleur moyen de dynamiser le développement de l'éducation à l'environnement durant cette décennie 2005-2014 à laquelle nous invite l'organisation des Nations Unies. L'AQPERE en fait sa stratégie et encourage les régions à répondre à notre invitation.
Robert Litzler
Président de l'AQPERE
Les membres de l'AQPERE et les intervenants en ERE sont cordialement invités à l'Assemblée générale annuelle de l'AQPERE qui aura lieu le 22 juin prochain au Centre de la Montagne sur le mont Royal à compter de 18 h 00.
Comme à toutes les années, plusieurs postes seront à combler au sein du C.A., afin de donner la chance à d'autres personnes de s'impliquer dans la vie de l'organisme. Les membres du C.A. habitent à Montréal ou d'autres régions du Québec. La distance n'est donc pas un obstacle, car certains membres participent régulièrement aux rencontres par conférence téléphonique. Alors, n'hésitez plus, c'est le moment de vous impliquer peu importe la région que vous habitez.
Enviro Éduc-Action est un nouvel organisme dont la mission est d'améliorer l'environnement naturel des citoyens de l'Outaouais.
Depuis le début 2005, des éducateurs visitent les institutions scolaires afin de sensibiliser les jeunes à l'environnement et organisent des activités de reforestation urbaine. Leur plus grand défi est d'inciter les citoyens à réduire leur pollution personnelle en leur proposant des actions concrètes et réalistes.
L'organisme est intéressé à recueillir vos idées et à connaître vos intérêts. Si vous désirez offrir quelques heures à l'un ou l'autre des projets, rejoignez-les à Enviro_educ_action@yahoo.ca ou au (819) 743- 7488.
L'ERE dans un Centre de ressources éducatives et pédagogiques (CREP)
Photo : José Scheffer |
Le 26 avril dernier, notre coordonnateur, Hugues Lhérisson, a reçu une invitation d'une enseignante à parler d'éducation à l'environnement devant sa classe. La demande provenait du groupe de Lisette Dupras du CREP, un plateau de travail où les participants développent des habiletés de travail et des habiletés personnelles et sociales par le biais de tâches de travail et d'activités éducatives. Les participants sont sensibilisés à l'environnement et font plusieurs actions en ce sens, dont l'entretien des plantes, à l'intérieur du CREP, lieu où se donne la formation. Ils ont organisé une vente de fleurs et ont décidé d'offrir les surplus de 40 $ à l'achat d'un CD-ROM, L'univers fantastique de l'Or Dur, que l'AQPERE remettra à un enseignant ou une enseignante qui en fait la demande. Nous remercions madame José Scheffer de cette heureuse initiative et nous invitons ceux qui veulent recevoir le CD-ROM à se manifester. Informations : 514-376-1065.
Le mouvement prend de l'ampleur. Le Défi de la Dizaine sans télé ni jeux vidéo consiste à impliquer les jeunes dans un défi personnel et familial aux retombées multiples. Vous trouverez les résultats du Défi tenu en avril 2005 sur le site Édupax.org (http://www.edupax.org/Assets/divers/documentation/4_defi/DEFI communique Bilan preli.htm). Les groupes environnemantaux sont invités à contribuer à la diffusion de ce Défi dans leurs milieux, dès maintenant ou l'an prochain. Informations auprès de Jacques Brodeur de Édupax (JBrodeur@mediom.qc.ca).
Zoo de Saint-Félicien Photo : Martin Coulombe, Cégep de Chicoutimi |
À l'occasion de la journée de travail du 13 mai dernier sur l'ERE au Saguenay-Lac-St-Jean, organisé par l'AQPERE au Centre de conservation de la biodiversité boréale de St-Félicien, les groupes environnementaux présents en ont profité pour échanger sur leurs pratiques respectives d'ERE. Les initiatives sont nombreuses, mais la précarité des groupes reste une menace importante pour le travail de sensibilisation et d'éducation pour la protection de l'environnement.
Zoo de Saint-Félicien Photo : Martin Coulombe, Cégep de Chicoutimi |
L'AQPERE en a profité pour distribuer une version préliminaire d'un cahier spécial sur l'ERE au Saguenay Lac-St-Jean. On y retrouve le profil des groupes qui font des actions en ERE et qui avaient accepté de publier un texte descriptif de leurs actions. La version préliminaire du cahier est disponible en cliquant sur le lien suivant (http://www.aqpere.qc.ca/bulletin/PDF/rencontreSLSJ-13-Mai.pdf) (749 ko ). L'AQPERE prévoit publier la version définitive avant la fin du mois de juin.
Zoo de Saint-Félicien Photo : Martin Coulombe, Cégep de Chicoutimi |
Extraordinaire, il va sans dire, le camp spécialisé en science naturelle (du Saguenay-Lac-St-Jean) dure une semaine et est axé sur la biodiversité. Les jeunes de 8-12 ans apprendront tout en s'amusant et se divertissant. Ils auront également la chance de faire ce que plusieurs adultes rêvent de faire, c'est à dire côtoyer les animaux de plus près, marcher dans les Sentiers de la Nature, dormir parmi les caribous et autres aventures inoubliables. Lisez l'ensemble des renseignements sur leur site (http://www.borealie.org/page.php/fr) et inscrivez vos enfants le plus rapidement possible, les places disponibles sont limitées. P.S. Passez le mot à vos amis !
La Conférence des jeunes sur les changements climatiques (Youth Climate Change Conference) aura lieu à Victoria en Colombie-Britannique, du 3 au 6 juillet prochain. Inspirée et organisée par des jeunes, pour des jeunes, le but de cette conférence est la recherche de solutions et un appel à l'action. N'hésitez pas à inviter de jeunes québécois de 15 à 20 ans à participer comme délégués. Possibilité de financement pour les participants. Infos au www.yc3.net (en anglais seulement).
Dans le cadre de la Journée internationale de la diversité biologique 2005 (http://www.biodiv.org/doc/ref/bioday-2005/bioday-2005-annan-en.pdf) du 22 mai dernier, une nouvelle étude internationale menée par le Millennium Ecosystem Assessment (http://www.maweb.org/) (site en anglais) a été dévoilée le 19 mai à l'Université McGill. Le rapport intitulé Ecosystems and Human Well-being: The Biodiversity Synthesis (http://newsroom.wri.org/media_previews.cfm) donnait lieu à la conférence La biodiversité : une assurance-vie pour notre monde en changement, qui réunissait des décideurs et des scientifiques dans le but de parler des actions à mener pour contrer la dégradation de la biodiversité.
Notez que cette étude a été menée par 1360 experts en sciences de la nature et en sciences sociales provenant de 95 pays du monde.
Cette formation s'adresse principalement aux enseignants, éducateurs et intervenants des milieux formel et non formel de l'éducation, qui sont intéressés à accompagner les jeunes dans le développement d'une relation harmonieuse et enrichissante avec l'environnement.
Les sessions de formation ont lieu avant la rentrée scolaire, durant la fin de semaine du 19 au 21 août inclusivement ou du 26 au 28 août inclusivement.
La formation a une durée totale de 15 heures. Un coût concurrentiel de 350 $ par personne est offert lorsqu'au moins 20 personnes sollicitent l'inscription.
Personnes responsables Isabel Orellana, professeure au Département d'éducation et pédagogie de l'UQÀM et membre de la Chaire de recherche du Canada en éducation relative à l'environnement et Éric Richard, coordonnateur des services éducatifs au Centre de la montagne, le centre d'éducation relative à l'environnement au mont Royal.
Informations : Éric Richard, 514-843-8240, poste 228, erichard@lemontroyal.qc.ca
Informez-vous sur :
Organisé par Greenpeace en partenariat avec plusieurs organisations non-gouvernementales d'ici et d'ailleurs, ce forum citoyen permettra de faire le point sur les enjeux de la biosécurité planétaire, grâce à l'apport d'invités québécois, canadiens et internationaux. Cet événement survient dans la foulée de la rencontre officielle du « Protocole de Carthagena sur la biosécurité » qui se déroulera au centre-ville de Montréal fin mai/début juin 2005. Forum 28 mai. Inauguration 29 mai. Infos en cliquant ici (http://www.planeteverte.info/ogm-gmo/).
Un sentiment de satisfaction était palpable dans la salle après la conférence d'Isabel Orellana, membre de la Chaire du Canada en éducation relative à l'environnement, qui clôturait le colloque L'ERE un champ d'innovations pour la décennie de l'éducation au développement durable. Cette dernière présentation a provoqué un débat très instructif sur les relations entre les groupes sur le terrain et la recherche en ERE, ainsi que sur le rôle de l'AQPERE pour développer des liens entre les groupes de toutes les régions du Québec. Les participants au colloque (entre 25 et 40 selon les présentations) ont eu droit à des conférences d'une très grande qualité. Le programme (http://www.aqpere.qc.ca/bulletin/PDF/colloque612-Acfas05.pdf) (334 ko ) a été bâti pour permettre aux éducateurs à l'environnement du Saguenay-Lac-S-Jean d'échanger sur la recherche, la pratique en ERE dans des milieux différents (secondaire, collégial, universitaire, grand public) ou sur des thèmes divers (forêts, gestion par bassin versant, éco-conseil en entreprise, réforme éducative, implication communautaire). Sur demande des participants, plusieurs présentations seront bientôt disponibles sur le site de l'AQPERE.
Le colloque était présenté par l'AQPERE en partenariat avec le Centre de conservation de la biodiversité boréale et parrainé par la Chaire en éco-conseil de l'Université du Québec à Chicoutimi.
2e Colloque sur l'éco-développement des institutions d'enseignement
Les 29 et 30 septembre prochains, l'Université Laval accueillera la 2e édition du Colloque sur l'écodéveloppement des institutions d'enseignement. Suite au premier colloque organisé par l'AQPERE et le Collège de Rosemont les 3 et 4 mars 2004, Guylaine Bernard, responsable du programme environnemental à l'Université Laval, a manifesté son intérêt de prendre le flambeau pour l'année 2005. Rappelons que le colloque s'adresse aux responsables des programmes environnementaux, aux responsables de la vie étudiante, aux gestionnaires d'immeubles des écoles, collèges ou universités. L'objectif principal est d'inciter les décideurs à prendre des mesures concrètes pour que les institutions d'enseignement deviennent des modèles compte tenu de leur rôle de formation des cadres et des citoyens. Le programme complet sera publié dans le bulletin du mois de juin qui sortira exceptionnellement le 22 juin prochain (avant le début des vacances d'été).
L'Assemblée générale annuelle 2005 du Comité ZIP Ville-Marie se tiendra sous la thématique « Les ruisseaux de Montréal, Des milieux à protéger : «Agissons ensemble pour conserver la biodiversité des derniers cours d'eau sur l'Île de Montréal.» Téléchargez la description complète de la problématique et de l'événement du 14 juin en cliquant ici (http://www.aqpere.qc.ca/bulletin/PDF/AGAzipVM05.pdf) (10 ko) .
C'est le titre qui a été retenu pour le 6e colloque de Montréal en éducation relative à l'environnement sur le thème de l'énergie. Conformément à la tradition, le colloque se tiendra le 4 novembre prochain (premier vendredi de novembre), dans les locaux de l'école secondaire Père Marquette, lieu très prisé des participants. Ce colloque organisé par le Comité central de l'environnement de la Commission scolaire de Montréal et l'AQPERE, jouit du support de plusieurs organismes : Agence de l'efficacité énergétique, Association québécoise pour la maîtrise de l'énergie, Biodôme de Montréal, Biosphère d'Environnement Canada, Chaire de recherhe du Canada en éducation relative à l'environnement, Commission scolaire de la Pointe-de-l'Île, ENvironnement JEUnesse (ENJEU), Ozone Communications, Regroupement des services éco-quartier. Réservez la date du 4 novembre dans votre agenda, des informations sur l'inscription et le programme vous seront communiquées dans quelques semaines.
Le Conseil régional de l'environnement de l'Estrie (CREE) dévoilait la semaine dernière un nouvel outil pour les producteurs agricoles de la région. Réalisé par la Table d'échanges de récupération et recyclage (TERR), un comité sous l'égide du CREE, le guide pratique : La gestion des rebuts à la ferme vient répondre à un besoin d'information relativement aux meilleures pratiques de gestion actuellement disponibles. Selon Monique Clément, directrice-adjointe au CREE, « Les fermes génèrent des rebuts qui se distinguent des résidus domestiques ou industriels. Toutefois, de tous les guides et les documents de sensibilisation produits sur la gestion des matières résiduelles, aucun n'avait encore visé spécifiquement le secteur agricole. »Le guide présente les meilleures pratiques de gestion des différentes matières résiduelles produites à la ferme soit : les pesticides, les résidus de soins vétérinaires, les résidus dangereux, les matières plastiques, les emballages, les résidus de construction, rénovation et démolition, la machinerie et autres équipements, ainsi que les carcasses d'animaux morts.
Lire le communiqué en entier (http://www.rncreq.org/bulletin/pdf/mrfermeTERR.pdf) (15 ko) .
À l'approche du départ, deux dates importantes sont à retenir par les membres de la délégation Québec/Canada :
Par ailleurs, et à titre de rappel, il est à noter que les inscriptions au forum ainsi que les réservations des chambres d'hôtel à Ouagadougou sont à faire auprès de la Fondation Nature et Vie. Les informations complètes se trouvent sur le site du forum : www.planetere3.bf.Pour tout complément d'information, n'hésitez pas à me contacter par courriel : planetere@crosemont.qc.ca.
Idriss Kably
Chargé de projet Planet'ERE
Par Monique Trudel, consultante
WALIA , nom emblématique dans une région du Mali, Mopti, où la survie d'une population confrontée aux aléas climatiques et à la sécheresse dépend de l'utilisation des ressources naturelles. WALIA, c'est aussi le nom d'un bulletin «pour mieux comprendre notre milieu naturel» conçu et édité par l'UICN de 1985 à 1992. WALIA, c'est plus de 5000 élèves, des centaines d'enseignants, des intervenants des services techniques : de l'environnement, de l'agriculture, de la pêche, de la santé et de l'éducation; des personnes ressources : les vieux, les artisans, les communicateurs traditionnels (porteurs de masques, marionnettistes, griots, conteurs), qui ont contribué à faire de ce bulletin un savoir local au service du développement durable.
Dès 1985, WALIA voit le jour sous l'égide du projet de gestion des ressources naturelles dans le Delta Intérieur du Niger au Mali. C'est une équipe sensible aux enjeux et consciente que sans la participation de la population on ne pourrait changer les choses, une équipe qui décide de mettre en place un projet de sensibilisation utilisant la publication d'un bulletin trimestriel et des animations auprès du monde scolaire. Il s'agit d'un projet pilote innovateur, où l'évaluation continue des actions se veut le fer de lance du programme. Des rencontres avec les élèves et les partenaires permettent d'évaluer le travail et d'évoluer au rythme des acteurs de plus en plus impliqués.
Le succès de WALIA est attribuable à cette approche qui favorise l'écoute des réalités et des priorités du milieu, de la recherche de solutions simples et adaptées et du dialogue constant avec le milieu, tous les intervenants et les partenaires. WALIA a choisi d'utiliser le savoir local comme base de discussion et de développement de solutions. Elle a appris à se servir des connaissances du milieu, des pratiques et des moyens de communications traditionnels afin que tous puissent s'approprier les solutions et devenir de véritables partenaires dans la gestion durable de leur milieu de vie, que ce soit à l'école, dans la famille ou dans la communauté.
L'édition d'un bulletin trimestriel a représenté le pilier du projet par une approche rédactionnelle interactive où le ton et le langage suscitent directement la curiosité du lecteur, l'amenant à se positionner et à participer. Le choix des thèmes n'est pas fait au hasard. Il reflète les réalités locales, s'inspire des pratiques culturales et des savoirs traditionnels recensés grâce aux enquêtes faites par les jeunes auprès des adultes. Des visites et des animations en milieu scolaire permettent de conforter les thèmes et d'évaluer le niveau de langage. Des discussions tant avec les élèves qu'avec les autorités locales et les services techniques permettent d'identifier les priorités et les solutions potentielles. Les autres intervenants du milieu, soit les ONG, les missions et les projets participent à la réalisation des thématiques du bulletin en apportant l'information technique et scientifique garante de la crédibilité des informations à transmettre.
Le bulletin et l'animation à partir de jeux, de découvertes du milieu ne sont pas les seuls outils. WALIA choisit l'utilisation de médias issus du patrimoine culturel car ils peuvent servir de lien entre la communauté et le milieu scolaire, nourrir l'imagination et la créativité. L'expérience a démontré l'importance des porteurs de masques et marionnettistes ainsi que des griots dans la transmission des messages environnementaux. La population non scolarisée, souvent analphabète, se reconnaît et est souvent prête à agir suite aux recommandations issues de ces jeux théâtraux.
Devant l'ampleur du succès de WALIA au Mali, l'UICN a choisi d'intégrer cette approche au sein de ses projets et programmes en Afrique de l'Ouest en faisant de l'éducation environnementale et la communication une priorité. L'important pour l'UICN et ses partenaires n'est pas de copier une recette mais bien de l'adapter aux différents milieux sociaux et naturels en tenant compte des enjeux environnementaux et des savoirs locaux.
Au Mali où la première initiative a démarré en 1985, les enjeux étaient liés à la sécheresse, la désertification et l'importance d'une zone humide indispensable pour la survie de la population. WALIA est devenue une ONG locale en 1992 et poursuit sa route avec d'autres donateurs. En 1989, l'UICN intervient à Agadez au Niger au sein de son projet dans l'Aïr Ténéré, premier parc national au cœur du Sahara, suivi de deux autres zones d'intervention : Zinder et Diffa. En 1990, c'est au tour du Burkina Faso, en 1991 du Sénégal, en 1992 de la Guinée Bissau et en 1998 du Cameroun. Tous ces projets UICN ont choisi l'approche «WALIA» et ont su lui donner une couleur locale en prenant en compte les différentes priorités et enjeux environnementaux de même que les aspects socio-culturels. Les équipes ont formé à leur tour d'autres équipes; à titre d'exemple, YEM au Cameroun a appuyé la création de IBONGA au Gabon, de NGAMBA au Congo et de KILLIFORI au Nord du Cameroun.
Dans les pays d'intervention de l'UICN se sont greffées d'autres initiatives en matière d'éducation du public et de communication environnementale, que ce soit par l'utilisation des médias locaux, de la radio, des expositions, de l'art et du cinéma. L'important est d'utiliser les ressources locales disponibles, de faire preuve de créativité et d'impliquer le milieu.
Au fil des ans (20 ans), la famille «WALIA» a évolué et a pu démontrer que le recours à tous les acteurs de la société civile ont fait d'une telle approche un outil de développement pour tous et appartenant à tous. L'éducation environnementale est une priorité pour l'Afrique et les expériences positives existent depuis plus de deux décennies; elles constituent une base pour l'éducation pour un développement durable.
Monique Trudel
12 avril 2005.
AQPERE
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Montréal (Québec)
H1X 2S9 Téléphone: (514) 376-1065
Télécopieur: (514) 376-1905
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Pour vous inscrire sur la liste d'envoi, envoyez-nous un message ici :aqpere@crosemont.qc.ca
Brigitte Blais, éditrice
Robert Litzler, président de l'AQPERE
Hugues Harry Lhérisson, coordonnateur de l'AQPERE
Monique Trudel, consultante
Idriss Kably, Chargé de projet Planet'ERE
Jacques Brodeur, Édupax
Enviro-Éduc-Action (Outaouais)
Martin Coulombe, photographe, Cégep de St-Félicien
José Scheffer, photo du CREP